Cette « petite ligne », desservant la partie terminale de la belle vallée du Grand Morin, présente des caractéristiques peu communes en Île-de-France (1) : voie unique, longueur modeste (9.9 km), 3 arrêts intermédiaires, exploitation en navette par trams-trains.

Concédée éventuellement à la Compagnie de Chemins de fer de l’Est le 30 avril 1886, la ligne d’Esbly à Coulommiers via Crécy-la-Chapelle avaient pour improbable ambition de « créer une grande transversale partant d’Amiens sur Ormoy, Mareuil-sur-Ourcq (Réseau du Nord), Trilport et Esbly (Réseau de l’Est) pour aboutir à Melun (jonction avec le P.-L.-M.) ».

Dès avant la mise service de la section d'Esbly à Crécy-la-Chapelle en 1902, le Conseil Général de Seine-et-Marne et les élus des communes de la vallée du Grand Morin réclamèrent l’exécution du second tronçon vers Coulommiers se raccordant à la ligne Gretz - Sézanne soit, suite à l’avant-projet de la Compagnie de l’Est du 15 juin 1904, par Mortcerf, soit par Dammartin-Tigeaux. Postérieurement, le Ministère de la Guerre prescrivit un raccordement entre Faremoutiers et le viaduc de Pommeuse.

La section d'Esbly à Mortcerf / Dammartin créait une liaison transversale entre Melun et Meaux évitant le détour par Paris :

• • Melun - Verneuil-l’Étang (Tramway à voie métrique) ;
• • Verneuil-l’Étang - Marles-en-Brie (Compagnie de l'Est) ;
• • Marles-en-Brie - Mortcerf / Dammartin (Compagnie de l'Est) ;
• • Mortcerf / Dammartin - Esbly (Compagnie de l'Est) ;
• • Esbly - Meaux (Compagnie de l'Est).

Finalement, le 7 novembre 1922, le Ministre des Travaux publics informait le Préfet de Seine-et-Marne qu’« il ne paraît pas possible d’entreprendre, en ce moment, les travaux de prolongement ».