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ESBLY À CRÉCY-LA-CHAPELLE

PROLONGATION CRÉCY-LA-CHAPELLE - COULOMMIERS • DU PROJET À L'ABANDON (1901-1923)

MORTCERF • BÂTIMENT VOYAGEURS
LIGNE 002 PARIS-EST - SÉZANNE • PK 55
MORTCERF (77) • 48° 47' 21.0" N, 02° 54' 27.7" E
COULOMMIERS • BÂTIMENT VOYAGEURS
PROLONGEMENT DE L'EMBRANCHEMENT D'ESBLY À CRÉCY
LIAISONS AVEC LA LIGNE GRETZ-ARMAINVILLIERS - COULOMMIERS VERS MORTCERF ET DAMMARTIN
FÉVRIER 1901 • RACCORDEMENT À DAMMARTIN-TIGEAUX • PÉTITION PRÉSENTÉE PAR LA COMMUNE DE TIGEAUX ⭐

CANTON DE CRÉCY-EN-BRIE

ARRONDISSEMENT DE MEAUX

SEINE-ET-MARNE

Tigeaux, le 25 février 1901

À MESSIEURS LES MEMBRES DU CONSEIL GÉNÉRAL
DU DÉPARTEMENT DE SEINE-ET-MARNE

Les soussignés, habitant la commune de Tigeaux ont l’honneur d’appeler votre bienveillante attention sur la nécessité de procéder sans retard au prolongement jusqu’à MORTCERF de la ligne d’ESBLY à CRÉCY, dont l’inauguration ne peut tarder aujourd’hui.

Ce chemin de fer ne saurait évidemment s’arrêter à Crécy, sous peine de perdre une grande partie de son utilité et de sa raison d’être.

Le canton de Crécy ne peut rester plus longtemps sans moyen de communication avec MELUN, chef-lieu du département et avec COULOMMIERS, où se trouve le Bureau de recrutement des militaires de la région.

Ils les prient de considérer :

1° Que les jurés et les électeurs sénatoriaux du canton doivent traverser Paris pour se rendre à Melun et que les hommes de la réserve et de la territoriale doivent passer par Noisy-le-Sec pour rejoindre Coulommiers ;

2° Qu’il importe essentiellement à la prospérité de l’arrondissement de Meaux d’être mis le plus tôt possible en communication avec l’arrondissement de Coulommiers et de donner satisfaction aux intérêts agricoles et commerciaux d’une partie importante du département ;

3° Que la nécessité de la construction à bref délai de cette section se trouve ainsi démontrée ;

4° Que ces considérations sont, du reste, depuis longtemps connues de Messieurs les Membres du Conseil Général de Seine-et-Marne, qui déjà an avril 1900, ont émis un vœu tendant au prolongement immédiat de la ligne ESBLY-CRÉCY.

Par ces motifs :

Les signataires en adressant leurs remerciements à M. le Président et aux Membres du Conseil Général de Seine-et-Marne, les prient de vouloir bien intervenir auprès de M. le Ministre des Travaux Publics à l’effet d’obtenir à bref délai la déclaration d’utilité publique pour dette nouvelle section de la ligne de chemin de fer de CRÉCY à MORTCERF Dammartin-sur-Tigeaux.

Ils espèrent qu’une heureuse et prompte solution viendra donner satisfaction aux interêts des deux arrondissements, de Meaux et de Coulommiers.

FÉVRIER 1901 • RACCORDEMENT À MORTCERF • RAPPORT DE L'INGÉNIEUR ORDINAIRE ⭐

PRÉFECTURE DE SEINE-ET-MARNE

2ème Division

Bureau des Travaux Publics

Chemins de fer

Ligne d'Esbly à Coulommiers

Études de la
Section Crécy à Coulommiers

Coulommiers, le 26 février 1901

Rapport de l'Ingénieur ordinaire

Par délibération du 10 février 1901, le Conseil municipal de la commune de Mortcerf prie « Messieurs les membres du Conseil général de vouloir bien intervenir auprès deM. le Ministre de Travaux publics pour déclarer d’utilité publique la prolongation de la ligne Esbly-Crécy jusqu’à Mortcerf .»

La loi du 30 avril 1886 a concédé « à la compagnie de l’Est, par application des dispositions de l’article 1, § 2 de la convention du 12 juin 1883, approuvée par la loi du 20 novembre suivant et aux clauses et conditions de la dite convention, à titre éventuel et sous réserve de la déclaration d’utilité publique à intervenir, la ligne d’Esbly à Coulommiers, pour une longueur de 22 kilomètres. »

Le décret du 18 août 1893 a déclaré d’utilité publique « à titre d’intérêt général, l’établissement de la section du chemin de fer d’Esbly à Coulommiers comprise entre Esbly et Crécy ». Cette section est aujourd’hui en construction et sera livrée à la circulation en 1902.

La section Crécy-Coulommiers n’est jamais sortie de la période d’études et, en particulier, le point de raccordement de cette section avec la ligne de Gretz à Coulommiers n’a jamais été fixé. La loi du 30 avril 1886 paraît indiquer un raccordement vers Coulommiers, aujourd’hui certaines municipalités en particulier celle de Mortcerf demandent au contraire le raccordement à Mortcerf vers Paris.

Avec le raccordement vers Coulommiers, on aurait l’avantage de créer un raccourci vers Paris, pour la région de l’Est au-delà de Coulommiers. Le Ministère de la Guerre aurait eu, en cas de mobilisation, une voie de plus vers l’Est indépendante du viaduc de Nogent et possédant un seul rebroussement à Esbly. Les relations seraient rendues faciles entre Meaux et Coulommiers.

Avec le raccordement à Mortcerf vers Paris, on relierait Meaux et Melun par Esbly, Mortcerf, Marles et Verneuil.

En l’état actuel des études, qui remontent à plusieurs années, nous pouvons émettre un avis suffisamment motivé sur le tracé le plus avantageux à adopter pour la seconde section de la ligne d’Esbly à Coulommiers, cependant la première section devant être bientôt mise en exploitation et le personnel de la compagnie de l’Est chargé de la construction devenant disponible, nous sommes d’avis qu’il y a bien lieu de demander à M. le Ministre des Travaux publics de vouloir bien décider que le Service d’études de la 2e Section de la ligne d’Esbly à Coulommiers sera remis en activité

L’Ingénieur ordinaire,
Signé : Arnaud


Avis de l’Ingénieur en chef

Nous ajouterons que pour éviter de mauvais terrains, il serait peut-être plus économique de raccorder le prolongement avec la ligne de Gretz à Coulommiers, non pas à Mortcerf, mais à Dammartin-Tigeaux. C’est d’ailleurs une étude sérieuse à faire, et pour arriver à une solution, le seul moyen consiste reconstituer le Service d’études.

Melun, le 28 février 1901.
L’Ingénieur en chef,
Signé : Heude

AVRIL 1901 • SÉANCE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE SEINE-ET-MARNE ⭐

CONSEIL GÉNÉRAL
DE SEINE-ET-MARNE

Séance du 16 avril 1901

Ligne d’Esbly à Coulommiers

Raccordement la ligne de Gretz à Coulommiers

M. Gaston Menier, au nom de la Commission des chemins de fer, donne lecture du rapport suivant :

Messieurs,

Votre Commission des chemins de fer est saisie de :

1° Une délibération du Conseil municipal de Mortcerf émettant le vœu que le chemin de fer d’Esbly à Crécy soit raccordé à Mortcerf, à la ligne Gretz à Coulommiers ;

2° Une pétition des habitants de Tigeaux, demandant que ce raccordement ait lieu à Dammartin-Tigeaux ;

3° Une lettre de M. le Maire de Crécy, transmettant de nombreuses pétitions d’habitants des communes du canton de Crécy et les délibérations des communes de ce canton demandant très énergiquement la prolongation du chemin de fer d’Esbly à Crécy, jusqu’à la grande ligne de Gretz à Coulommiers et par suite la déclaration d’utilité publique pour cette nouvelle section de ligne de chemin de fer. Enfin, un vœu que vient de déposer notre collègue M. de Moustier, insistant sur l’utilité de la prolongation et demandant au préfet de s’assurer s’il existe au ministère de la guerre, une interdiction du génie et de faire le nécessaire pour la faire lever.

Il ne nous paraît pas nécessaire Messieurs, de refaire ici l’historique de cette demande bien légitime ; qu’il nous suffise de reprendre sans remonter plus haut le vœu que le Conseil général a émis le 24 avril 1900.

Le Conseil général en réponse à une demande du ministère, tendant à établir le classement par ordre d’urgence des travaux d’amélioration ou d’extension à effectuer sur les voies ferrées, a placé en première ligne ce projet indiquant ainsi l’intérêt qu’il accordait à ce travail. Nous pouvons ajouter que le Congrès national de travaux publics, réuni en octobre 1900, a émis le vœu que la ligne d’Esbly à Crécy soit prolongée dans le plus bref délai jusqu’à la ligne de Gretz à Coulommiers.

Il est certain en effet que l’embranchement d’Esbly à Crécy formera un cul-de-sac, dont l’utilité sera déjà incontestable pour le territoire qu’il desservira, mais se trouvera considérablement augmentée le jour où cette ligne aboutira à la ligne de Gretz à Coulommiers.

Le Conseil général a toujours réclamé l’établissement de lignes transversales capables d’assurer la communication des diverses lignes rayonnant de Paris qui la traversent ; il suffit de rappeler qu’il s’est inspiré tout récemment de ce désir lorsqu’il a passé avec l’État la convention en voie d’achèvement, prolongeant la ligne de Lagny à Villeneuve-le-Comte, lorsqu’il a mis à l’étude son réseau de tramways départementaux actuellement en construction, et dont nous inaugurons demain la première partie construite de Melun à Verneuil, reliant la ligne du P.-L.-M., à la ligne de l’Est.

Il n’y a pas de doute en effet que ces lignes permettront ainsi une communication facile des diverses parties du département, qui, malgré leur proximité ne peuvent échanger entre elles leurs voyageurs et leurs produits qu’en faisant un immense et impraticable détour par Paris.

En ce qui regarde particulièrement la prolongation de la ligne d’Esbly à Crécy, on peut voir que cette ligne permettra enfin une communication entre Meaux et Melun, c’est-à-dire entre les deux grands centres du département, et donnera ainsi aux habitants de l’arrondissement de Meaux, la faculté de pouvoir se rendre au chef-lieu en même temps qu’à Coulommiers, centre de nombreux marchés et de la circonscription militaire.

Ce principe étant admis à l’unanimité, votre Commission ne peut se prononcer sur le point de raccordement qui devra être choisi sur la ligne de Gretz à Coulommiers, entre Mortcerf et Coulommiers, et c’est une question qui devra résulter de l'étude à faire.

Il y a donc lieu, dès maintenant, d’appuyer auprès du ministre des travaux publics, la demande que M. le Préfet a faite sur la proposition de MM. les Ingénieurs du département tendant à la reconstitution du service d’études de la deuxième section du chemin de fer d’Esbly à la ligne de Gretz à Coulommiers.

En même temps de charger M. le Préfet, de faire au ministère de la guerre les démarches nécessaires pour s’assurer qu’il n’existe pas d’opposition du service de la défense et dans ce cas de faire diligence pour la faire lever.

C’est en ce sens, Messieurs, que nous vous proposons d’approuver les termes du présent rapport.

Conclusions adoptées.

POMMEUSE • VIADUC DE L'AUBETIN
LIGNE 002 GRETZ-ARMAINVILLIERS - SÉZANNE • PK 66
VIADUC DE POMMEUSE OU DE L'AUBETIN (211 M)
POMMEUSE (77) • 48° 48' 40.4" N, 03° 00' 47.0" E
NOVEMBRE 1901 • RACCORDEMENT À L'OUEST DU VIADUC DE POMMEUSE ⭐

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

MINISTÈRE DES TRAVAUX PUBLICS

DIRECTION DES CHEMINS DE FER

1ère Division

1er Bureau

Seine-et-Marne

Ligne d’Esbly à Coulommiers

Section de Crécy à Coulommiers

Reprise des études

Paris, le 12 novembre 1901

LE MINISTRE
à Monsieur le Préfet de Seine-et-Marne

Vous m’avez fait parvenir, le 1er juin et le 3 septembre derniers, des délibérations du Conseil Général de votre département, en date des 16 avril et 23 août, tendant à obtenir la reprise des études de la Section du chemin de fer d’Esbly à Coulommiers comprise entre Crécy et Coulommiers, - (ligne dont la première section, d’Esbly à Crécy, a été déclarée d’utilité publique par décret du 18 août 1893 et est aujourd’hui en construction.)

J’ai l’honneur de vous informer que M. le Ministre de la Guerre a déclaré qu’il ne voyait pas d’inconvénient à la reprise des études concernant le tronçon de Crécy à Coulommiers, mais que, dès maintenant, il subordonnait son adhésion définitive aux deux conditions suivantes :

1° Le tronçon à construire se raccordera à l’Ouest du viaduc de Pommeuse (5 kilom. Ouest de Coulommiers), lequel sera doté d’un dispositif de mine ;

2° La ligne d’Esbly vers Coulommiers sera utilisable pour les transports militaires et terminée à ses extrémités par un double raccordement avec les lignes Paris-Nancy et Paris-Sézanne-Vitry-le-François.

Dans ces conditions je viens d’inviter la Compagnie des chemins de fer de l’Est à procéder aux études de cette section de ligne et de présenter un avant-projet, pour me permettre de poursuivre, s’il y a lieu, la déclaration d’utilité publique.

Je vous prie de vouloir bien donner connaissance de la présente dépêche au Conseil Général de Seine-et-Marne et à M. l’Ingénieur en Chef Heude.

Par autorisation :
Le Conseiller d’État,
Directeur Général des chemins de fer

COMPAGNIE DES CHEMINS DE FER DE L'EST • LIGNE D'ESBLY À COULOMMIERS • PARTIE COMPRISE ENTRE CRÉCY ET LA LIGNE DE GRETZ À COULOMMIERS • AVANT PROJET (19 JUIN 1904)
COMPAGNIE DES CHEMINS DE FER DE L'EST • SERVICE DE LA VOIE
LIGNE D'ESBLY À COULOMMIERS • PARTIE COMPRISE ENTRE CRÉCY ET LA LIGNE DE GRETZ À COULOMMIERS
AVANT PROJET • CARTE GÉNÉRALE (19 JUIN 1904)
JUIN 1913 • ENQUÊTE D'UTILITÉ PUBLIQUE • NOTICE EXPLICATIVE ⭐

MINISTÈRE DES TRAVAUX PUBLICS

DÉPARTEMENT
DE SEINE-ET-MARNE

ARRONDISSEMENTS
DE MEAUX ET COULOMMIERS

CHEMIN DE FER
d’Esbly à Coulommiers

Partie comprise entre Crécy et la ligne de Gretz à Coulommiers

AVANT-PROJET

ENQUÊTE D’UTILITÉ PUBLIQUE
(TITRE Ier DE LA LOI DU 3 MAI 1841)

Juin 1913

NOTICE EXPLICATIVE (1)

La loi du 30 avril 1886 a concédé à la Compagnie des Chemins de fer de l’Est une ligne d’Esbly à Coulommiers, dont le premier tronçon, d’Esbly à Crécy, a été livré à l’exploitation le 11 juillet 1902.

Le Conseil Général de Seine-et-Marne et diverses municipalités ayant demandé l’exécution du deuxième tronçon de cette ligne, la Compagnie de l’Est a présenté, le 15 juin 1904, un avant projet empruntant la rive gauche du Grand Morin et se raccordant à la ligne de Gretz à Coulommiers dans la station de Mortcerf, ainsi qu ‘une variante empruntant la rive droite et se raccordant à cette ligne près de la halte de Dammartin-Tigeaux, plus rapprochée de Coulommiers.

En présentant, conformément à la dépêche ministérielle du 28 juillet 1908, le dossier destiné à l’ouverture de l’enquête d’utilité publique, la Compagnie de l’Est a fait observer qu’il résultait des nouvelles études auxquelles elle avait procédé, que le tracé de l’avant projet comportant la jonction, à la halte de Dammartin-Tigeaux, de la nouvelle ligne avec celle de Gretz à Coulommiers, entraînerait des dépenses exagérées, notamment par suite des difficultés que présenteraient les fondations du viaduc de 650 mètres de longueur à la traversée de la vallée du Grand Morin.

Le Service du Contrôle du réseau de l’Est saisi des observations de la Compagnie de l’Est a étudié, en vue de réduire les dépenses, une variante se raccordant à la gare de Mortcerf.

Dans sa séance du 25 septembre 1912 le Conseil Général de Seine-et-Marne a donné un avis favorable à la modification de tracé envisagée conformément à une dépêche en date du 19 avril 1912 de M. le Ministre des Travaux Publics. C’est d’après de tracé qu’a été établi l’avant projet soumis à l’enquête d’utilité publique.

Description du tracé. ─ Le tracé, dont la longueur totale approximative et de 9k625m, part de la station de Crécy-la-Chapelle ; il suit la rive droite du Grand Morin jusque vers le point 2k500, traverse la hameau de Serbonne, passe au pied du coteau de Rézy, puis traverse le Grand Morin en amont de Tigeaux et atteint, en s’appuyant sur le flanc des coteaux, la station de Mortcerf de la ligne de Gretz à Coulommiers.

Courbes et déclivités. ─ En pleine voie, le rayon minimum des courbes n’ets pas inférieur à 500m. Un rayon de 350m a été prévu pour le raccordement militaire.

Le maximum des déclivités en alignement droit sera de 0,011.

Profil en travers. ─ Les terrassements seront établis pour une voie, mais les emprises seront prévues pour deux voies, suivant les indications des profils-types, qui donnent aussi les inclinaisons des talus adoptées suivant la nature du sol.

Ouvrages d’art. ─ Les ouvrages d’art nécessaires pour le maintien des communications et l’écoulement des eaux consisteront en quelques aqueducs et ponceaux peu importants et un certain nombre de passages inférieurs et passages supérieurs. Ils seront construits pour une voie seulement, sauf les passages supérieurs qui seront établis immédiatement pour deux voies.

Ponts. ─ Pour franchir la rivière du Grand Morin en amont de Tigeaux un pont de 28m d’ouverture en une seule arche sera nécessaire. Cet ouvrage ne sera construit que pour une voie, mais les fondations seront exécutées pour deux voies.

Clôtures. ─ Par application de la loi du 26 mars 1897 des clôtures ne seront posées que :

Dans la traversée des lieux habités ;

Dans les parties contiguës à des chemins publics, lorsque la voie ferrée sera en déblai, à niveau ou en remblai de 2m.

Sur 50 mètres de longueur au moins de chaque côté des passages à niveau ;

Aux abords des stations, haltes ou arrêts.

Passages à niveau. ─ Il ne sera établi des passages à niveau que sur les chemins à faible circulation.

Stations. ─ Une station sera établie en face de Tigeaux près du chemin vicinal N°4 de Tigeaux à Monthéraud.

Une avenue d’accès avec pont sur le Grand Morin permettra aux habitants de Dammartin de se rendre facilement à la station de Tigeaux.

Dépenses. ─ L’évaluation approximative des dépenses établie par MM. les Ingénieurs du Contrôle est la suivante :

1° ─ Ligne principale.
Infrastructure 2.774.000 fr.
Superstructure 771.000 fr.
Matériel roulant pour mémoire
Total 3.545.000 fr.
2° ─ Raccordement militaire.
Dépense à rattacher à l’infrastructure de la Ligne 470.000 fr.
Total général 4.015.000 fr.

(1) Avec estimation sommaire de la dépense et appréciation des avantages de l'entreprise.

NOVEMBRE 1922 • ABANDON DU PROJET DE PROLONGEMENT ⭐

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

MINISTÈRE DES TRAVAUX PUBLICS

DIRECTION GÉNÉRALE DES CHEMINS DE FER

1er Bureau

Paris, le 7 novembre 1922

LE MINISTRE
à Monsieur le Préfet de Seine-et-Marne

Vous m’avez transmis, le 9 octobre 1922, une délibération du Conseil Général de Seine-et-Marne, tendant à l’exécution du prolongement du chemin de fer d’Esbly à Crécy jusqu’à la ligne Gretz-Coulommiers.

J’ai l’honneur de vous faire connaître qu’en raison de la situation financière actuelle et de la nécessité d’exécuter sur le réseau de l’Est un certain nombre de voies ferrées présentant une importance vitale pour le pays, il ne paraît pas possible d’entreprendre, en ce moment, les travaux de prolongement en question.

Mais le Conseil Général peut être assuré que je ne perdrai pas de vue l’intérêt qu’il attache à la réalisation du tronçon de ligne en question et que je prescrirai la reprise de l’instruction préalable à la déclaration d’utilité publique dès que les circonstances le permettront.

Je vous prie d’en informer cette Assemblée.

Par autorisation :
Le Conseiller d’État,
Directeur Général des chemins de fer

RÉFÉRENCE