par M. GOUNY,
Architecte de la
Compagnie des Chemins de Fer de l'Est.
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(Planches I à III)
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La Compagnie des chemins de fer de l’Est a tout récemment adopté pour ses stations, de nouveaux types de Bâtiment de Voyageurs qui, par la disposition du plan et le caractère des façades, diffèrent entièrement de celui qui fut usité jusqu’ici et qui se composait d’un pavillon Central comprenant, au rez de chaussée, les services du départ et au 1er étage le logement du chef de gare, et de deux ailes égales affectées aux salles d’attente, l’autre au service des bagages et des messageries.
Cette disposition de l’ancien type ne laisse pas que de présenter de sérieux inconvénients, lorsque le développement du trafic nécessite l’agrandissement du bâtiment. Cet agrandissement, en effet, portant généralement sur le vestibule et la salle des bagages, plutôt que sur les salles d’attente, la présence des murs de refend et de l’escalier d’une part, la symétrie même du plan d’autre part, en rendent l’exécution difficile et nécessitent le plus souvent un remaniement complet du bâtiment.
Dans les nouveaux types, au contraire, les services de la gare proprement dits sont groupés dans un bâtiment bien distinct qui peut, suivant les exigences du service, être allongé à volonté, tandis que le logement du chef de gare forme un pavillon indépendant, plus élevé, dont la silhouette contribue à donner à l’ensemble un caractère moins banal et moins monotone que celui que l’on est accoutumé de trouver, presque généralement, dans les constructions similaires.
Pour les stations d’une certaine importance la Compagnie de l’Est a adopté le type figuré à la Planche I, qui a été employé pour la première fois à Crécy-la-Chapelle. Le logement du chef de gare, situé au-dessus des salles d’attente, et auquel on accède par un escalier établi en tourelle, se compose de deux étages dont l’un est légèrement mansardé.
Dans le vestibule de 12 m. de long sur 10 m. de large, on a installé des bureaux en menuiserie, ne montant qu’à 3 m. de hauteur, pour la distribution des billets et l’enregistrement des bagages.
Le service des bagages et messageries se trouve dans une annexe mesurant 10 m. sur 5 m. 67. Cette annexe est facilement extensible comme on peut en juger d’après les types de Briey et d’Homécourt, stations plus importantes que celle de Crécy-la-Chapelle ((Voir Pl. II, Fig. 1).
Le vestibule ainsi que la salle des bagages et messageries ne sont pas plafonnés ; le comble, apparent, présente, sous le chevronnage, un voligeage en sapin passé à l’huile.
Le bâtiment de Crécy a coûté 58.979 fr soit 191 fr. par mètre carré et 82 fr., par mètre carré et par étage, en comptant pour un étage les fondations et le comble. En même temps nous construisions dans les Vosges un bâtiment de même surface que l’ancien type : quoique les prix unitaires fussent plus faibles dans les Vosges que dans la Brie, cette dernière construction a coûté 5.634 fr de plus. Cette différence tient à ce que le cube de maçonnerie générale est relativement faible avec le type Crécy et que le cube de pierre de taille est diminué d’environ 50 %.
Pour les stations moins importantes que nous avions à construire sur les lignes neuves de Liart-Mézières et de Briey-Audun-Villerupt, la Compagnie a adopté un parti diffèrent. (Pl. III).
Le logement du chef de gare, absolument indépendant, est établi dans un pavillon accolé à la partie du bâtiment réservée au public ; il comprend un rez-de-chaussée et deux étages, dont l’un est légèrement mansardé.
Les locaux affectés au service sont établis dans un bâtiment sans étage mesurant intérieurement 11 m. 80 sur 8 m. 20, les diverses pièces étant séparées par des cloisons légères.
Un tel bâtiment est très facile à agrandir et à modifier.
Ces bâtiments étant en construction, nous n’en avons pas encore les prix réels de revient.
Enfin pour les haltes la Compagnie a modifié son type de maison de garde en remplaçant l’ancien plan carré par un rectangle allongé (Pl. II, Fig. 2) ; nous avons ainsi obtenu des pièces régulières et indépendantes ; en outre cela nous a permis de donner un peu plus de profondeur à l’annexe.
