LA ENCINA • « LA ENCINA A SUS FERROVIAROS »

« À aucun endroit d'Espagne, le passage n'est si aisé entre la meseta castillane et le Levant ; aussi est-ce une des principales voies du plateau vers la Méditerranée... Almansa commande donc un grand passage vers le Levant, vers la Méditerranée catalane et baléarique, mais cette ville surveille aussi, de sa haute plaine, le débouché d'une autre voie conduisant vers le sud, vers l'autre Méditerranée espagnole, celle de l'Afrique et de la mer d'Alboran, avec Alicante, Murcie, Carthagène comme débouché. » ¹

Situé dans le couloir de Villena, La Encina, nœud de communication ferroviaire de premier ordre est une cité née de la réalisation, à partir de 1852, des deux lignes reliant Madrid à la côte méditerranéenne par le sud-est : València et la Catalogne (section Almansa - Mogente ouverte le 19 novembre 1859), Alicante - Murcia - Cartagena et au-delà vers l'Andalousie (section Almansa - Alicante ouverte le 15 mars 1858).

L'évolution de la traction et du tracé (suppression du rebroussement pour les liaisons València - Alicante grâce au raccordement de Caudete, long de 5.9 km, mis en service le 21 mai 1992), et l'ouverture de la ligne à grande vitesse Madrid - Levante (18 décembre 2010 vers València et 17 juin 2012 vers Alicante) ont porté un coup fatal à La Encina dont la population est passée de 1 200 habitants en 1960 à 120 en 2020.

Comme le déclarait un ancien cheminot de La Encina : « Le chemin de fer a créé La Encina et le chemin de fer l’anéantira ». ²