“ TRANSPORTS DE PERMISSIONNAIRES ” (1)
par Marcel Peschaud,
Secrétaire général de la Compagnie du Chemin de Fer d'Orléans
“ Le transport des permissionnaires a exigé, de son côté, l'emploi d'un grand nombre de trains, qui n'a cessé d'augmenter considérablement d'année en année.
Le réseau du Midi, qui n'avait fait circuler aucun train de permissionnaires dans les années 1914 et 1915, en assurait 219 en 1916 et 2.225 an 1927.
Le P.-L.-M. n'en signale point en 1914 ; en 1915 il en relève 1.400, 5.100 en 1916, 10.900 en 1917 et 10.800 en 1918. «À la fin de 1918, lit-on dans le dernier Rapport du Conseil d'Administration du P.-L.-M., les seuls trains de permissionnaires, sur notre réseau, comportaient un parcours journalier de 13.000 kilomètres, soit plus du cinquième du parcours des trains de voyageurs du réseau ».
l'Est en a vu circuler 3.750 en 1915, 19.200 en 1916, 34.700 en 1916 et 30.600 en 1918.
Le Nord les évalue à 4.200 environ en 1915, à 11.800 en 1916, à 28.000 en 1917, à 18.800 en 1918. il note que le nombre des trains de permissionnaires ayant circulé à vide est d'environ 9 % du nombre de ceux qui ont circulé chargés.
L'Orléans déclare avoir transporté comme permissionnaires en provenance du front, 233.000 hommes en 1915, 1.215.000 en 1916, 2.082.000 en 1917, 1.200.000 en 1918.
L'État a assuré 388 trains de permissionnaires en 1915, 1.355 en 1916, 5.500 en 1917, 5.700 en 1918. ”
EXTRAIT DE “ VERDUN, VISIONS D'HISTOIRE ” DE LÉON POIRIER 1928 (2)
LOCOMOTIVE 230 EST
LES TRAINS DE PERMISSIONNAIRES (OCTOBRE 1917)
RÉSEAU
GARES DE
DÉPART DES TRAINS DU FRONT
GARES DE
PREMIER
TRANSBORDEMENT
GARES DE
TRIAGE
NORD
DUNKERQUE
SURVILLIERS
LE TRÉPORT
ORRY-LA-VILLE
FLAVY-LE-MARTEL
CRÉPY-EN-VALOIS
ROYE
VILLERS-COTTERÊTS
ABBÉCOURT
RETHONDES
AMBLENY
BRAINE
MUIZON
EST
SAINTE-MENEHOULD
TOUL
VAIRES-TORCY
COMMERCY
BAR-LE-DUC
REVIGNY
BELLEVILLE
ÉPINAL
FAULX
NANCY
GONDRECOURT
SORCY
MIRECOURT
BLAINVILLE
RAON-L'ÉTAPE
CORCIEUX
GÉRARDMER
BUSSANG
BELFORT
25 DÉCEMBRE 1915 “ Souvenir du triste Noël 1915 n'étant pas près de toi et de tous,
mais heureux à côté de bien d'autres.
Bonne nuit et mille baisers. ”
Un soldat du 100e Régiment d'Infanterie Territoriale
Comment un permissionnaire se rendait-il du Front (Réseau du Nord) à Toulouse (Capdenac) en octobre 1917 ?
Comment un permissionnaire se rendait-il de Toulouse (Capdenac) au Front (Réseau du Nord) en octobre 1917 ?
MARS 1918
dimanche 3
Traité de paix de Brest-Litovsk entre les Soviets et les Empires centraux.
jeudi 7
La Finlande a signé la paix avec les Empires centraux.
mercredi 13
En Arménie, les Turcs réoccupent Erzeroum et les localités abandonnées par les Russes.
vendredi 15
Trotsky s'empare de la dictature.
jeudi 21
Première grande offensive allemande "Die Kaiserschlacht" (la Bataille de l'Empereur) victorieuse en Picardie qui met fin à la guerre de position. Brutale, formidable, elle se déclenche entre la Scarpe et l'Oise. Le front anglais est percé. Plusieurs tentatives se voulant décisives échouent de peu entre mars et juillet.
Attaque allemande après cinq heures de bombardement, d'Arras à La Fère.
Les Allemands sont sur la Somme et sont maîtres de Ham, de Péronne et de Tergnier.
samedi 23 au lundi 25
Renforts français vers le front britannique (20 divisions).
dimanche 24
Les Allemands passent la Somme et sont à Guiscard et Chauny.
lundi 25 au jeudi 28
Les Allemands poursuivent leurs succès et arrivent à Noyon, à Montdidier et à une douzaine de kilomètres d'Amiens.
Contre-attaque française.
lundi 25
Le général Fayolle reçoit sur le front britannique le commandement de toutes les troupes alliées : IIe Armée britannique, Ire Armée française - venue de Lorraine - et IIIe armée française.
mardi 26
Liaison rétablie entre Français et Anglais à Chaulnes. La ligne est allongée de 50 kilomètres, prise de Rosières et Montdidier par les Allemands.
Principe du commandement unique interallié adopté à la conférence de Doullens, le Maréchal Foch est nommé au Commandement unique des Armée afin de mieux coordonner les efforts des troupes lors des offensives.
mercredi 27
La Roumanie a signé la paix avec les Empires centraux.
jeudi 28
Contre-attaque française.
Le général Pershing met les troupes américaines à la disposition du général Pétain.
vendredi 29
Bombardement sur l'église Saint-Gervais-Saint-Protais de Paris faisant un grand nombre de victimes (91 morts et 68 blessés).
L'offensive allemande est brisée.
Le général Foch est nommé généralissime et le général Pershing met à la disposition de la France toutes les troupes américaines.
samedi 30
Attaque générale allemande vers Villers-Bretonneux.
Première directive de Foch, généralissime des armées anglo-françaises.
RÉFÉRENCES
(1) “ LES CHEMINS DE FER PENDANT LA GUERRE (1914-1918) ” • Marcel Peschaud • Revue Générale des Chemins de Fer (1919)
“ INDICATEUR DU PERMISSIONNAIRE AVEC TABLEAUX DE DIRECTIONS donnant les gares de correspondance et la suite des trains que les permissionnaires ont à utiliser pour se rendre à leur destination et pour en revenir ” • Service au 15 octobre 1917 • Réédition des Éditions du Cabri (1980)
Carte “ Grande Guerre 1914 - 1918 / Great War 1914 - 1918 ” • Institut National de l'Information Géographique et Forestière (IGN) 2013