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SECTION NEUSSARGUES - ST-CHÉLY-D'APCHER • GARABIT

NEUSSARGUES-SAINT-FLOUR

LA PLAQUE COMMÉMORATIVE par Antoine Trin (1)

Le premier texte prévu en 1889 est abondant :

Léon Boyer, né à Florac le 22 février 1851, ingénieur des Ponts-et-Chaussées,
a conçu et fait exécuter cet ouvrage de 1880 à 1884
Jules Grévy, président de la République française
De Freycinet, Varroy, Carnot et Raynal, ministres des Travaux publics
Duverger, Picard et Lax, directeurs des Chemins de fer
De Bersanger et Robaglia, inspecteurs généraux des Ponts-et-Chaussées
Bauby et Lefranc, ingénieurs des Ponts-et-Chaussées

Mais Eiffel, injustement oublié, défendit ses titres, et une deuxième plaque, plus courte, fut proposée :

1880 - 1884
Léon Boyer, ingénieur des Ponts-et-Chaussées, membre du Conseil général de la Lozère
Bauby, ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussée
Eiffel, ingénieur civil, entrepreneur

De ces discussions sortit l'inscription définitive que l'on peut lire aujourd'hui :

BAUBY, ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussée
BOYER Léon, ingénieur des Ponts-et-Chaussées
EIFFEL, ingénieur-constructeur
1880 - 1884
Le Temps du lundi 17 juillet 1939 (2)

“ Le cinquantenaire du viaduc de Garabit ”
(De notre correspondant particulier)

“ Saint-Flour, 16 juillet.

Tandis que M. Eiffel achevait la « Tour du Champ-de-Mars » qui allait porter son nom, les chemins de fer livraient au trafic le plus étonnant pont du monde : le viaduc de Garabit, sur lequel la ligne de Saint-Flour à Béziers traverse la rocailleuse vallée de la Truyère. Garabit est également l’œuvre de l'ingénieur Eiffel, une œuvre empreinte d'audace et dont la conception s'inscrit sous le signe du génie.

Depuis 50, ans, les trains font quotidiennement gronder le viaduc. Ils passent à 124 mètres au-dessus de la rivière et franchissent les 447 mètres de l’œuvre métallique sans provoquer dans l’immense, mais léger assemblage, le moindre mouvement anormal. Les intempéries, les vents, qui parfois dans une course d'ouragan suivent la vallée, n'ont, eux non plus, aucune action sur le viaduc dont la robustesse défie les efforts patients des mauvaises saisons.

Aujourd'hui, la population du Cantal célèbre le cinquantenaire du « Garabit », comme on dit ici. Une foule considérable est venue de tous les points du département et, de plus loin même, participer aux fêtes organisées à cette occasion par la Société nationale des chemins de fer français et par les autorités locales.

De nombreuses personnalités, parmi lesquelles se trouvent notamment MM. Crémieux, directeur des chemins de fer au ministère des travaux publics ; Favières, inspecteur général des ponts-et-chaussées, directeur du contrôle des chemins de fer au ministère des travaux publics ; Goursat, directeur du service central du mouvement de la S.N.C.F. ; Epinay, directeur de l'exploitation de la région Sud-Ouest, ainsi que plusieurs fonctionnaires de cette même région ; MM. Dreyfus, chef du service de l'exploitation ; Boutelout, chef du service de la voie et des bâtiments, et Cardon, chef du service du matériel et de la traction, assistent aux cérémonies officielles, qui ont comporté, ce matin, une réception à la mairie de Saint-Flour, une visite de la ville, et, après quelques minutes d'autorail, une conférence fort intéressante faite par M. Boutelout, au pied même du viaduc.

C'est en effet dans la prairie de Garabit, au sein du cadre tourmenté de la vallée de La Truyère, que le cortège officiel s'est arrêté pour écouter l’étonnant récit de la construction du viaduc. Le viaduc est là pour preuve de ce que M. Boutelout retrace. L'ingénieur en chef de la voie expose notamment comment, sous la direction d'Eiffel, les deux parties du grand arc, dont les points de retombée sont à 165 mètres l'un de l'autre, furent lancées et raccordées au-dessus de la rivière. Après cette évocation des efforts, des luttes entre le vertige de ceux qui édifièrent Garabit, le cortège a gagné le bourg de Ruines où un banquet a été offert.

Dans l'après-midi, sur la prairie de Garabit, transformée en scène de verdure, vont se dérouler d'harmonieuses fêtes folkloriques. Entre deux danses chantées, les invités assisteront au passage, sur le viaduc, d'un train du matériel en service l'année où fut inaugurée l’œuvre de l'ingénieur Eiffel. ”

 
CENTENAIRE DU VIADUC DE GARABIT (1984)
BB 67318 + BB 67581 • TRAIN DU CENTENAIRE DU VIADUC DE GARABIT MURAT > AURILLAC
04/08/1984 • VIC-SUR-CÈRE (15) • 44° 58' 33.3" N, 02° 37' 53.9" E
TRAIN EXPOSITION DU CENTENAIRE DU VIADUC DE GARABIT
02/08/1984 • MURAT (15) • 45° 06' 32.7" N, 02° 52' 10.7" E
LE TRAIN DU CENTENAIRE DU VIADUC DE GARABIT 1884 - 1984

LE TRAIN DU CENTENAIRE DU VIADUC DE GARABIT 1884 - 1984

Le train-exposition circulait du 2 juillet au 26 août 1984. En juillet il faisait halte à Dijon, Saint-Flour, Issoire, Clermont-Ferrand, La Bourboule, Le Mont-Dore, Riom, Gannat, Montluçon, Nevers, Moulins, Thiers, Ambert et, en août, à Murat, Aurillac, Mauriac, Bort-les-Orgues, Riom-ès-Montagnes, Le Puy, Langeac, Brioude, Brassac-les-Mines, Saint-Germain-des-Fossés et Vichy.

Il était composé de 8 voitures :

  • Gustave Eiffel, ingénieur, constructeur et précurseur.
  • Un chef-d'œuvre, l'imposant viaduc de Garabit.
  • Pierre, fer ou béton 150 de construction de viaducs.
  • Voyage et tourisme en Auvergne.
  • 2 voitures consacrées au trésors du modélisme ferroviaire.
  • Chemin de fer et environnement.
  • Voiture cinéma : des films non-stop.

D'autre part, deux circuits touristiques : 3 jours (Circuit Truyère) et 7 jours (Circuit du Centenaire) complétaient l'évènement.

RÉFÉRENCES