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VERS LA VICTOIRE... OCTOBRE 1918

PERSONNELS ET MATÉRIELS AMÉRICAINS (1917-1919)

“ L'Armée américaine comprend, au moment de l'armistice, un total de près de 2.100.000 hommes en France, soit 43 Divisions, d'importantes troupes d'armée, et des services de toute nature. Ces effectifs se répartissent en :

1° Trois Armées constitués, sur le front lorrain ou à proximité ;

2° Six Divisions de Dépôt et de nombreux éléments dans les centres d'instruction, camps, et écoles, disséminés en France, et deux Divisions sur le front britannique;

3° Troupes relevant des dix grands Services également disséminées en France, mais en majeure partie groupées le long des lignes de communication. ”

LE PROBLÈME DES TRANSPORTS AMÉRICAINS

“ L'histoire de l'intervention des États-Unis d'Amérique dans la grande guerre est remarquable à plus d'un titre. Mais si les exploits de leurs jeunes troupes sur les champs de bataille de France offrent, avec leur enthousiasme de croisés et leur généreuse crânerie, d'intéressants exemples militaires, n'est-il pas permis de dire que la mise en œuvre effective d'une armée de plusieurs millions d'hommes à 8.000 kilomètre de leur sol natal et de leur base nourricière est peut-être ce qui, dans l'avenir, étonnera le plus ?

Que l'on songe au formidable problème qu'a présenté à lui seul, le transport des effectifs et des approvisionnements américains au travers de ces trois étapes qui sont le continent américain, l'océan atlantique, puis le territoire français ! Que l'on se rende compte, non seulement des aspects divers et de ses dimensions gigantesques, mais aussi de ses difficultés : aux États-Unis d'abord, où le chemin de fer n'est pas préparé à pareille tâche, sur mer ensuite, avec le fret à trouver et les sous-marins allemands à écarter, en France enfin, où toutes les activités sont à plein effort et n'ont plus grand chose, semble-t-il, à offrir au nouvel arrivant !

L'étude de cette partie de l'action américaine vaut d'être faite. Elle le sera, et les précisions voulues seront un jour établies avec tableaux complexes, chiffres énormes, statistiques impressionnantes, parmi lesquels l'art militaire ne sera pas seul à trouver sa leçon. Mais, en attendant que puissent être mis au point ces grands sujets, il doit être permis de présenter une première esquisse, simple et rapide, de l'un d'entre eux : les transports américains par voie ferrée en France. Aussi bien les étapes américaines et maritime du grand voyage sont-elles essentiellement l'œuvre des Américains et de l'aide anglaise, alors que l'acheminement du wagon sur le sol français est une œuvre en bonne partie française, en tant qu'organisation et même en tant qu'exécution. À ce premier examen limité on trouvera d'abord un puissant intérêt direct : techniquement, de redoutables problèmes ont été abordés et solutionnés, et le chemin de fer, malgré d'exceptionnelles difficultés, n'a pas cessé de satisfaire à la demande du commandement et d'alimenter la bataille. Mais il nous paraît présenter un intérêt d'ordre général non moins grand, en raison de ce qu'il touche nécessairement à toutes les branches de l'activité militaire américaine et de ce que, mieux que tout autre peut-être, il permet de mesurer les dimensions considérables, dans le temps et dans l'espace, de la part des États-Unis dans la guerre.

L'étude sommaire qui va suivre tente donc l'exposé de l'acheminement, sur les lignes ferrées françaises, des troupes et approvisionnements américains de 1917 à 1919. Elle s'appuie sur des tableaux, sur des graphiques. Mais en même temps qu'elle apprécie le travail accompli et le résultat obtenu, elle cherche à faire ressortir les caractères spéciaux, les difficultés, les fluctuations. Les transports américains, répartis sur toute la France qu'ils traversent largement de l'Ouest à l'Est et du Sud au Nord, n'ont rien de commun avec les autres transports alliés.

Tandis que l'armée française s'alimente par des courants intensifs sur son front, mais généralement faibles et bien disséminés en ce qui concerne le reste du territoire, tandis que l'armée anglaise, bien groupée, opère à faible distance de ses bases et concentre ses transports dans un coin de la France et pour ainsi dire sur un seul réseau, l'armée américaine installe ses bases dans la presque totalité de nos ports et impose au chemin de fer les parcours les plus étendus sur les lignes les moins préparées. Commencé au cours de l'hiver 1917-1918, les transports américains doivent se frayer la voie au travers des réseaux de l'intérieur, moins entraînés à une exploitation intensive que les réseaux du front, sensiblement bien outillés et dont ils n'empruntent même pas, le plus souvent, les grandes artères du trafic normal. La progression, tant des effectifs que du matériel, initialement prévue et déjà considérable, s'accroît subitement, au printemps 1918, du fait des évènements militaires, au point de doubler les quantités et de dédoubler les délais. Cependant la coordination à réaliser s'étend sur un système de lignes de communication immense, à une époque où la crise du chemin de fer bat son plein, et le train américain, partant de Brest à destination de Neufchâteau, non seulement attaque un parcours d'un millier de kilomètres à couvrir en deux journées, mais encore doit franchir trois transits, cisailler de grands courants existants et en surcharger d'autres, en se pliant successivement au langage technique de quatre réseaux. ”

Le personnel. — Les locomotives. — Les wagons. — Comment le personnel des Bataillons du Transportation Corps (T. C.) est-il recruté, amené en France, et instruit des procédés de l'exploitation française ? Le principe est de constituer les unités par prélèvement sur les réseaux américains, de leur donner un minimum de cohésion et d'instruction aux États-Unis, puis de les acheminer sans tarder vers la France. C'est ainsi que le 13e Régiment du Génie, qui est expédié le premier, est constitué par six compagnies fournies chacune par un grand réseau. Cette unité d'élite, qui servira dans des conditions brillantes sur le réseau de l'Est, est groupée dès le mois de Mai 1917 et débarque à Brest en Août : deux mois ont suffi pour l'équiper et lui donner les rudiments militaires et techniques indispensables. Cependant les unités suivantes ne sont pas toutes constituées dans des conditions aussi soignées et aussi rapides, et le recrutement des Bataillons présentera, dans la suite, des inégalités sensibles.

Arrivés sur le sol français, les agent américains, que les circonstances peuvent appeler dans une région quelconque, doivent recevoir une nouvelle instruction les initiant aux règles de sécurité et de circulation des réseaux français. Alors que cette instruction technique se trouvait, aux États-Unis, toute faite, — les grands réseaux appliquant un seul et même règlement d'exploitation, — il fallait, en France, l'organiser, en rédigeant un « Extrait des Règlements généraux applicables sur les réseaux État, P.O., P.L.M., Est ». Un petit livret rouge est donc établi dans ce but, avec des textes français et anglais, et distribués aux agents. Ceux-ci sont soumis à une période d'exercices, sous la direction de moniteurs français, après quoi ils subissent un examen et reçoivent un certificat les autorisant à participer au service sur les grandes lignes.

À mesure de leur arrivée en France, les Bataillons sont ainsi répartis sur les divers réseaux et instruits jusqu'à affectation définitive à telle ou telle « Grande Division ».

En même temps que le personnel, arrive en France le matériel : locomotives et wagons. — Débarquées et montées dans les grands chantiers industriels de St-Nazaire, sous le contrôle du 19e Régiment du Génie, — sauf un certain nombre déchargées toutes montées par les puissants moyens de levage de Brest, — les locomotives américaines sont des « Consolidations » à quatre essieux couplés, deux cylindres, simple expansion, surchauffe, répondant à deux types dont le tableau ci-après donne les caractéristiques principales.

     
CARACTÉRISTIQUES TYPE A.
(American Locomotive C°)
TYPE B.
(Baldwin)
Longueur totale 19m,27 20m,01
Poids adhérent 63.500 tonnes 68.039 tonnes
Poids de la locomotive en ordre de marche 73.000 tonnes 75.175 tonnes
Poids du tender en ordre de marche 43.300 tonnes 50.802 tonnes
Capacité en eau 18 m3 20,4 m3
Capacité en charbon 5 tonnes 9 tonnes
     

Ces robustes machines, aux lignes massives, à l'aspect non affiné, grandes mangeuses de charbon, sont montées à une densité qui oscille entre 2, 5 et 7 par jour, et réparties aussitôt entre les réseaux et le T.C., suivant les nécessités du moment.

Les wagons sont déchargés à La Pallice et montés pour la plupart aux ateliers du 35e Régiment du Génie à La Rochelle. Le rendement varie entre 22 et 96 par jour. Uniformément du type 30 tonnes à bogies, (sauf 240 plats spéciaux de 40 tonnes) ces wagons se répartissent, au 11 Novembre 1918, comme suit :

   
Wagons couverts 5.026
Wagons plats 4.258
Tombereaux 2.017
Frigorifiques 986
Réservoirs 547
Ballast 400
Total 13.224
   

Il conviendrait d'ajouter à ce total les trains sanitaires, constitués avec des véhicules de fabrication anglaise : il y a, en Novembre 1918, 19 rames sanitaires comprenant 16 véhicules.

L'emploi des wagons U.S.A. est entièrement réservé aux besoins de l'Armée américaine, et pour en assurer le maintien sur les Lignes de Communication, le T.C. les marque d'une inscription prescrivant le renvoi automatique des wagons vides sur les ports.

En même temps que sont prévus l'arrivée et le montage des locomotives et wagons américains, le T.C. organise la réparation. Des ateliers sont installés, dont le plus important est celui de Nevers. Un personnel spécial vient les équiper, et on prévoit même l'affectation d'un certain effectif aux réseaux français, en vue d'aider ceux-ci dans le travail grandissant de la réparation du matériel français.

La figure suivante présente la progression réellement suivie dans l'arrivée en France du personnel (exclusivement exploitant sur les lignes françaises), des locomotives et des wagons américains. Cette progression n'est pas régulière, mais elle est surtout insuffisante et si elle n'était pas sensiblement affectée par la guerre sous-marine, elle l'est grandement, au contraire, par le fait des événements de guerre. Les chiffres au grand programme du printemps sont loin d'être atteints et les mois d'été s'écoulent avec une faiblesse d'accroissement qui contraste avec l'intensité des préparatifs militaires de l'époque. Le fait a été maintes fois relevé, mais n'est-il pas juste de reconnaître que les circonstances exigèrent précisement l'envoi des troupes combattantes à grande densité, par priorité sur les troupes des services et le matériel ?

L'examen des tableaux de transports, dont il sera parlé plus loin, témoigne que l'effort a plus que triplé du 1er mai au 1er août, imposant aux réseaux français une charge grandissante dans l'instant où, par ailleurs, toute la préparation de la bataille leur incombe. Si donc l'aide américaine se fait attendre, il est nécessaire de dire que cette attente a été en grande partie imposée, et que ce sont les réseaux français qui en ont supporté les conséquences.

         
    Personnel de chemins de fer U.S.A.
en service
Locomotives U.S.A.
en service
Wagons U.S.A.
en service
1918 Avril - 227 623
Mai - 299 1.848
Juin - 388 3.211
Juillet - 512 4.241
Août 3.800 709 6.205
Septembre 5.939 824 9.184
Octobre 6.162 923 11.715
Novembre 6.280 1.005 14.154
Décembre 6.432 1.200 16.322
1919 Janvier 5.900 1.304 17.911
Février 5.715 1.415 18.422
Mars 5.316 1.539 18.842
Avril 5.074 1.539 18.842
Mai 4.919 1.539 19.833
Juin 4.919 1.539 20.819
Juillet - 1.539 22.148
ANCIEN WAGON COUVERT USA 1918
WAGON SECOURS DE MOYENNE INTERVENTION • 87 SNCF 9790 334-7 Uas • GARE D'ATTACHE : DÉPÔT D'AURILLAC
01/08/1985 • AURILLAC (15) • 44° 55' 16" N, 02° 26' 09" E
OCTOBRE 1918
Octobre Pic de l'épidémie de grippe espagnole.
Mardi 1er
  • Cambrai est incendié.
  • Guillaume II promet au peuple sa direction à la collaboration des affaires de l'Empire.
Mercredi 2
  • Du 15 juillet au 30 septembre, les Alliés ont fait 248 494 prisonniers, capturé 3 669 canons, 25 000 mitrailleuses.
  • À Vienne, M. Hussarek déclare : “ l'Autriche est prête pour la réconciliation et la justice ”.
Jeudi 3
  • Les Anglais forcent le passage de l'Escaut. Dans la Marne, les Français poursuivent leur avance.
  • Le prince Max de Bade est nommé chancelier.
Vendredi 5
  • Les Alliés occupent le cours de la Lys en Belgique. Dans l'Aisne, les Français entrent dans Lesdins et Morcourt. Dans la Marne, les troupes du général Gouraud poussent jusqu'à l'Arnes.
  • En Serbie, les mesures de l'armistice sont en voie d'exécution.
Samedi 5
  • Les Allemands incendient Douai.
  • Reims est complètement libérée.
  • Les Allemands reculent vers le nord.
  • La Suippe et l'Arnes sont franchies.
  • En Bulgarie, le tsar Ferdinand a abdiqué en faveur de son fils, Boris III. L'armée bulgare est démobilisée.
  • En Palestine, plus de 70 000 prisonniers.
  • L'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et la Turquie adressent une note au président Wilson “ pour un armistice général et des conditions de paix à entamer sans délai ”.
Dimanche 6 Toute le côte de Belgique a été évacuée.
Lundi 7
  • En Serbie, les Alliés marchent vers le nord.
  • En Syrie, les Français ont pris Beyrouth.
Mardi 8 En Grèce, les Alliés occupent la Macédoine pillée par les Bulgares.
Mercredi 9
  • Les défenses dites Hindenburg sont dépassées.
  • En Albanie, les Italiens marchent vers le nord.
  • M. Lansing adresse aux Empires centraux la réponse de M. Wilson qui s'en réfère à ses messages.
Jeudi 10
  • Les Anglais accentuent leur avance.
  • Les Français repoussent les Allemands au nord de l'Oise et en Champagne.
  • Les Américains sont maîtres des hauteurs au nord de Verdun.
Vendredi 11
  • Les Anglais prennent plusieurs localités. Les Français en liaison avec les Italiens atteignent le Chemin des Dames. Les Français arrivent près de Vouziers.
  • Les Allemands allument des incendies et reculent au nord de la Suippe et de l'Arnes.
  • Les Allemands quittent la Bulgarie.
Samedi 12
  • La bataille engagée en Champagne se termine après dix-sept jours de combat par la défaite complète des Allemands.
  • Depuis le 26 septembre, les Américains ont fait 18 000 prisonniers.
  • En Serbie, en conformité de l'armistice avec la Bulgarie, les Alliés ont capturés 90 000 prisonniers.
  • M. Wilson reçoit la réponse des Empires centraux qui “ acceptent les conditions posées dans ses messages et demandant de s'entendre sur l'évacuation des territoires occupés ”.
Dimanche 13
  • Les Anglais prennent La Fère. Le général Mangin et ses troupes entrent dans Laon. Les Français atteignent Péronne, La Malmaison, le canal de l'Aisne.
  • Les Serbes s'emparent de tout le nord de la Serbie.
Lundi 14
  • En Belgique, les Alliés prennent Roulers. Les Français franchissent l'Aisne. Les Américains occupent Landres et Saint-Georges.
  • Le gouvernement turc demande à M. Wilson “ ses bons offices pour entrer en pourparlers de paix ”.
  • Les autorités allemandes évacuent les villes d'Alsace.
  • Les Allemands ont détruit le matériel minier de Lens.
Mardi 15
  • Les Anglais touchent Hautbourdin. Dans la Meuse, les Franco-Américains ne cessent de progresser.
  • En Albanie, les Italiens occupent Durrazo et toute la côte au nord.
  • Au nom du président Wilson, M. Lansing prévient le gouvernement allemand “ qu'il ne peut y avoir d'armistice si tous les territoires occupés ne sont pas préalablement évacués, que la paix dépend du peuple allemand et non du militarisme prussien ”.
  • MM. Joseph Caillaux, Loustalot, Comby, sont déférés à la Haute Cour.
Mercredi 16
  • En Belgique, les Anglais prennent plus de vingt localités. Les Français occupent Notre-Dame-de-Liesse, Arcy et Tilma, les Américains s'emparent d'un grand nombre de villages.
  • Les Allemands abandonnent le Monténégro.
  • En Syrie, la cavalerie anglaise entre à Tripoli et Homs.
  • En Sibérie, les Japonais occupent Irkoustk.
  • Des manifestations ont lieu contre l'empereur à Berlin et des grèves éclatent dans usines Krupp.
Jeudi 17
  • Les Anglais pénètrent à Ostende, où le roi, la reine des Belges et l'amiral Ronarc'h font leur entrée. la cavalerie belge arrive aux portes de Bruges. Les Anglais enlèvent toute la ligne de la Selle. Les Français occupent la rive gauche de l'Oise, le Mont d'Origny. Les Américains avancent au nord de Grandpré.
  • En Ukraine, les Allemands quittent la province.
  • À Vienne, l'empereur Charles Ier adresse un manifeste au peuple.
  • À Prague, la république est proclamée.
Vendredi 18
  • Les Anglais, les Français et les Américains prennent de nombreuses localités.
  • À Vienne, le comte Burian, ministre des affaires étrangères, a donné sa démission.
  • À Budapest, le comte Karoly déclare : “ L'Allemagne a voulu la guerre ” et le comte Tisza : “ la guerre est perdue pour nous ”.
Samedi 19
  • Les Anglais et les Français libèrent un grand nombre de localités en liaison avec les Américains.
  • Aux États-Unis, M. Wilson refuse les propositions de l'Autriche.
Dimanche 20
  • Les Belges sont près de la frontière de Hollande. Les Anglais prennent Denain et Solesmes. Les Français occupent l'ouest de Grandpré et de Vouziers.
  • Ouverture du 4e emprunt national dit Emprunt de la Libération.
Lundi 21
  • En Belgique les Allemands abandonnent de gros canons et celui qui tirait sur Dunkerque.
  • En Bulgarie, les Français atteignent Vidin.
Mardi 22
  • Les Anglais entrent dans les faubourgs de Valenciennes.
Mercredi 23
  • Les Français et les Américains s'avancent dans les Ardennes.
  • En Italie, les Alliés prennent l'offensive.
  • M. Balfour, secrétaire d'État des Affaires étrangères déclare : “ Les colonies allemandes ne seront jamais rendues ”.
Jeudi 24 Sur tout le front, progression des Alliés.
Vendredi 25
  • Les Alliés entrent en Roumanie.
  • L'indépendance de la Hongrie est reconnue par l'empereur d'Autriche.
  • En Croatie, les Tchéco-Slovaques sont maîtres du pouvoir.
Samedi 26
  • Les souverains belges entrent à Bruges. Les Anglais prennent le passage de la Rhonelle, les Français libèrent une dizaine de villages.
  • Sur le front de la Meuse, plus de 20 000 prisonniers ont été capturés depuis le 26 septembre.
  • Ludendorf, général en chef des armées allemandes, donne sa démission.
Dimanche 27
  • Depuis le début de l'offensive le total des prisonniers allemands dépasse 530 000.
  • Les Allemands abandonnent la position Hunding.
  • À Berlin, M. Solf, secrétaire d'État aux Affaires étrangères, déclare : “ L'Allemagne attend la réponse aux propositions d'armistice, premier pas vers une paix juste, selon les déclarations de M. Wilson dans ses messages ”.
  • À Bruxelles, les autorités allemandes quittent la ville.
  • À Lille, le conseil général du Nord tient sa séance de rentrée.
Lundi 28
  • Les Italiens occupent Santa-Lucia (Italie) et prennent Alessio (Albanie).
  • À Vienne, le comte Michel Andrassy adresse une demande de paix à M. Wilson, acceptant toutes ses conditions.
  • Les Anglais ont fait 328 000 prisonniers allemands.
Mardi 29
  • En Belgique, depuis l'offensive, 35 000 prisonniers ont été capturés.
  • Les Français entrent dans Saint-Quentin-le-Petit et Herpy (Ardennes).
  • Les Français s'avancent sur tout le front italien, les Autrichiens reculent en désordre.
  • En Roumanie, les Français occupent les Portes de Fer.
  • Au Monténégro, Les Alliés s'avancent ver la frontière de Bosnie.
Mercredi 30
  • En Italie, les Autrichiens sont en déroute.
  • À Berlin, les journaux conseille à l'empereur d'Allemagne d'abdiquer.
  • À Versailles, ouverture de la Conférence interalliée.
Jeudi 31
  • En Belgique, les Belges et les Français s'avancent vers l'Escaut, les Anglais vers Audenarde.
  • En Mésopotamie, les troupes turques se rendent prisonnières.
  • Le gouvernement de Turquie adresse aux Alliés une demande d'armistice, acceptant les conditions formulées par eux.
  • En Bosnie, le royaume de Grand-Serbie est proclamé à Sarajevo.
  • Le comte Tisza est assassiné à Budapest.
  • À Paris, Georges Leygues, ministre de la Marine, donne communication des conventions avec la Turquie pour la signature d'un armistice.
RÉFÉRENCE