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LA BIFURCATION DE VERBERIE • Ligne Aulnay-sous-Bois - Verberie

 

Ligne Verberie - Aulnay-sous-Bois • Viaduc de Néry
LIGNE AULNAY-SOUS-BOIS - VERBERIE • VIADUC DE NÉRY
11/04/2010 • NÉRY (60) • 49° 17' 31" N, 02° 47' 22" E

 

Ligne Verberie - Aulnay-sous-Bois • Pont de la rue Ruffin
LIGNE AULNAY-SOUS-BOIS - VERBERIE • PONT DE LA RUE RUFFIN
11/04/2010 • SAINT VAAST DE LONGMONT (60) • 49° 18' 25" N, 02° 45' 10" E
Téléchargement   Téléchargement PROJET AULNAY-SOUS-BOIS - VERBERIE (1919)


SECTION MORTEFONTAINE - SENLIS - VERBERIE ()

En 1898 la Compagnie du Chemin de Fer du Nord met à l'étude une liaison directe d'Aulnay-sous-Bois à Verberie (raccordement de Rivecourt) afin d'améliorer la desserte voyageurs des localités du Valois et d'ouvrir un itinéraire commode pour les trains de marchandises entre le bassin industriel du Nord et la capitale.

Le 3 juin 1901, une convention accorde la concession à titre éventuel de cette voie au Nord, qui en établit une étude détaillée prévoyant l'adoption de la double voie et de caractéristiques d'infrastructure favorables à un trafic important. La concession définitive est accordée en 1906 et les chantiers lancés en mars 1913 ; au moment de la déclaration de guerre en 1914, les terrassements de la plateforme sont en cours au sud de Senlis et un viaduc est en construction sur la Douÿe à Néry, non loin de Verberie.

Le tracé prévu doit se détacher à Aulnay-sous-Bois de la radiale Paris - Hirson et, en traversant le site de l'actuel aéroport de Roissy, gagner la limite départementale de la Seine-et-Oise (aujourd'hui Val-d'Oise) et de la Seine-et-Marne. Par des rampes de 5 mm/m, la voie rejoint ensuite le massif forestier de Chantilly, Pontarmé et Ermenonville, franchit la vallée de la Nonette et se raccorde à la ligne Chantilly - Crépy entre Saint Nicolas-Aumont et Senlis. De ce dernier centre, elle se dirige sur Néry, où elle rencontre son principal ouvrage d'art, un viaduc de 417 m à vingt-sept arches de 12 m et une de 22 m, puis rejoint l'axe Estrées-Saint Denis–Ormoy-Villers au raccordement de Rivecourt, sur la rive droite de l'Oise peu après la gare de Verberie. Sur la partie méridionale du parcours, six gares ou haltes sont prévues à Villepinte, Tremblay-lès-Gonesse, Mauregard, Moussy, Plailly-Mortefontaine et Pontarmé-Thiers.
Au lendemain de l'armistice, la Compagnie du Nord ne manifeste plus aucun empressement à reprendre les chantiers abandonnés pendant les hostilités. Malgré plusieurs pétitions des communes concernées et la constitution d'un « Comité de défense de la ligne de Rivecourt », les travaux ne sont plus repris et le Ministère des Travaux publics autorise par décret du 3 août 1928 la Compagnie du Nord à suspendre les comptes de cette entreprise, les aménagements apportés au triage du Bourget s'avérant suffisants pour fluidifier le trafic marchandises en provenance du bassin minier. Le déclassement de ce projet avorté interviendra en conséquence une douzaine d'années plus tard, en 1941.

Ces ouvrages d'art furent le décor d'événements dramatiques le 1er septembre 1914 : après la retraite entamée depuis le 22-24 août (bataille de Charleroi), la 6ème armée occupe la ligne Bresles, Clermont, Sacy-le-Grand, Verberie. La 4ème Division anglaise la prolonge sur sa droite de Verberie à Néry. Les Allemands, maître de Compiègne, attaquent le flanc droit qui cède et donne lieu à une nouvelle retraite ordonnée par le général Maunoury.

RÉFÉRENCE