Lancé au début d'une période économiquement et socialement difficile, le “ Bulletin PLM ” se détachait de l'ensemble des productions des Réseaux tant par la qualité de ses collaborateurs que par une mise en page et une iconographie soignées.
Le programme éditorial présenté dans le premier numéro par le Directeur Général est reproduit ci-dessous.
Les articles développaient des sujets techniques (traction, exploitation,...), commerciaux (création d'une « marque P.L.M. » , quand le client se déclare satisfait, ...), mais aussi liés à la vie quotidienne des agents et de leur famille (hygiène, sports, pêche, jardinage, T.S.F,....) et d'économie domestique (Pour vous lectrices).
Cette trame se retrouvait également dans la revue de l'État faisant écrire à Rémy Baudouï : “ L'État... notre réseau n'est pas la revue des cheminots, mais bien plutôt une publication de la direction... Les rubriques déroulent l'écheveau des certitudes sociales de leur concepteur. Les Belles Familles accordent une place de choix aux familles nombreuses des cheminots, alors que Les Belles Carrières rappellent les tableaux d'honneur des ouvriers stakhanovistes des combinats soviétiques... À défaut d'exister, le cheminot de l'État version Dautry aura été couché sur papier glacé. ”.
À partir du numéro 9 le sous-titre “ Revue destinée au personnel ” devenait “ Revue bimestrielle ” et, en janvier 1932, la publicité faisait son entrée. Une nouvelle formule voyait le jour en juillet 1933, en particulier, une couverture illustrée notamment par les compositions si évocatrices d'Émile-André Schefer succèdait à la couverture uniforme inspirée du logo de la Compagnie représentant deux destinations prestigieuses du réseau (la Riviera et le Mont-Blanc).
Suite à la création de la S.N.C.F. au 1er janvier 1938, les publications des Réseaux cessaient de paraître. En mai 1938, un bimestriel, “ NOTRE MÉTIER ”, prenait le relai selon la même formule suivi en novembre 1939 du numéro 1 de la “ série de guerre ”.
Les pages suivantes reprennent les couvertures (pour les numéros antérieurs à juillet 1933, une illustration) et les sommaires des 54 numéros du “ BULLETIN PLM ”. Les rubriques à vocation “ familiales ” ne sont pas mentionnées.
N° 52 • JUILLET 1937 COMPOSITION D'ÉMILE-ANDRÉ SCHEFER |
N° 28 • JUILLET 1933 |
N° 1 • 15 MAI 1938 PHOTOGRAPHIE DE FRANÇOIS KOLLAR |
Cette question a retenu dès longtemps mon attention. Chacun sait que, dans cet ordre d'idées, notre Compagnie a créé une organisation d'éducation professionnelle à laquelle elle ne cesse d'apporter ses soins et d'ajouter des développements. D'autre part, il a été établi un certain nombre de bibliothèques en divers points du Réseau, mais la fréquentation s'en est montrée faible.
Aussi avons-nous eu la pensée de créer, à l'intention de tous les Agents, une sorte de revue périodique, destinée, tout en les instruisant comme ils le désirent, à les tenir sans cesse au courant des événements du chemin de fer et surtout de leur Maison : le P.L.M.
Cette idée, longuement mûrie, voit sa réalisation aujourd'hui sous la forme du présent bulletin, que je suis heureux de présenter au Personnel parce qu'il est appelé très certainement à lui rendre des services.
Mieux que les livres d'une bibliothèque, parce que d'une actualité plus vivante, d'une diffusion plus complète, d'une lecture plus facile et plus attrayante, ce Bulletin, qui paraîtra tous les deux mois, permettra à ceux qui désirent s'instruire, d'augmenter peu à peu et sans peine leur bagage professionnel et d'améliorer même leurs connaissances générales, étant donnée la diversité des sujets qui seront traités.
Il permettra à tous d'être renseignés sur les « nouveautés » des différents Services, sur l'état du trafic, sur les améliorations réalisées dans chaque domaine, même parfois sur des points de détail, car le Bulletin P.L.M. s'adressant à tous, acceptera volontiers la collaboration de tous, sur tous les sujets.
En outre, il publiera, dans limite des possibilités, les nominations intervenues et mentionnera les actes de courage et de dévouement accomplis si fréquemment par tant de bons serviteurs qu'il importe de citer en exemple.
Ainsi, par son Bulletin, la Compagnie viendra converser plus souvent, comme elle le désire, avec chacun de ses Agents, et puisque le premier numéro fait son apparition en même temps que la nouvelle année, je le charge d'être auprès de toute la grande Famille P.L.M. le messager des vœux que je forme de tout cœur pour sa prospérité, en même temps que le témoin de la bienveillante sollicitude de notre Compagnie. ”